(Vilnius, Lituanie)
Petit récapitulatif pour celles et ceux qui n’ont pas lu les articles précédents sur mon voyage au long cours : en 2018, j’ai voyagé pendant 4 mois et demi dans 9 pays d’Europe avec mon copain et mon chat. Au départ, nous devions travailler + voyager et cela devait durer 1 an. Nous devions nous déplacer avec notre chat entre 2 et 5 fois maximum pour changer de pays. Nous comptions voyager sans notre chat pendant les week-ends et vacances. Rien ne s’est passé comme prévu et finalement notre chat a autant voyagé que nous : 9 pays, 12 destinations en avion, en train et en voiture. Elle a également pris le bus, le métro et le tramway sur de courtes distances.
A ce moment-là notre chat avait 1 an et demi et depuis ses 5 mois nous l’emmenions avec nous pendant les vacances dans notre famille. Elle avait donc déjà fait plusieurs trajets en voiture et changé de lieu de vie. Elle a même fait du covoiturage avec nous ! Elle n’a jamais été malade mais elle miaulait beaucoup quand elle connaissait le conducteur. Par contre, quand c’était des inconnus elle n’osait pas mais vers la fin du trajet se permettait quelques miaulements désapprobateurs. Il faut aussi savoir que notre chat est davantage attaché à nous qu’à son territoire. Elle me suit comme un petit chien, elle nous regarde manger, elle nous fait beaucoup de câlins, elle adore me regarder m’activer dans l’appartement, dès que je quitte la pièce où elle se trouve, elle se redresse et m’observe, etc. Une fois, nous sommes partis à Vienne pendant 4 jours et une personne de confiance passait la nourrir et jouer avec elle tous les jours. Nous avions des nouvelles d’elle (photos et messages). Mais quand nous sommes rentrés elle était malade et nous pensons qu’elle a mal vécu notre départ. Depuis, c’est devenu inenvisageable pour nous de la laisser et je ne sais pas si nous aurions réussi à le faire même pendant quelques jours si notre plan A avait fonctionné.
Depuis ses deux mois, je l’emmenais chez le vétérinaire seule sans problème. Je la mettais très facilement dans sa boîte de transport et hop on traversait la rue. Ça se passait bien. Juste quelques miaulements dans la salle d’attente et quelques révélations de son caractère au fil du temps envers le véto. Toutefois, un jour, quelques mois avant notre départ en voyage, mon copain a dû l’emmener seul chez le vétérinaire pour une prise de sang. Elle a détesté et s’est montrée plus agressive que d’habitude. Elle a découvert qu’elle était capable de faire un bruit pour faire fuir son « adversaire » ce jour-là ! Malheureusement, cette visite chez le véto a eu de lourdes conséquences… Lorsqu’on a par la suite voulu la mettre dans sa boîte c’est devenu mission (quasi) impossible. Elle refaisait son bruit agressif, se débattait et écartait bien ses pattes de sorte à ce qu’on n’arrive pas à la mettre dans sa boîte (dont l’ouverture était plutôt étroite). On a failli rater un covoit’ à cause de ça ! J’étais dégoûtée que ça arrive juste avant le voyage…
Les démarches que j’ai faites avant le voyage
Nous avons choisi notre destination début 2018 : l’Europe et plus précisément les pays scandinaves. Ouf, on a fini par rayer l’Amérique Latine et cela nous a évité de nombreuses démarches. Quand on voyage avec son chat en Europe, il n’y a qu’un seul vaccin à faire : le vaccin contre la rage (notre chat a reçu deux injections en tout). Dans les pays où nous nous rendions le titrage sérique des anticorps antirabiques pour s’assurer de l’efficacité de la vaccination n’était pas demandé. On a dû se procurer un passeport pour notre chat auprès de notre vétérinaire.
Etant donné le poids de notre chat, on pouvait la faire voyager avec nous en cabine dans l’avion. C’était très rassurant pour nous et j’avoue que je ne pense pas que j’aurais voyagé en avion avec elle si elle avait dû être placée en soute. Pour cela, il lui fallait un sac de transport homologué. Nous avons eu du mal à nous procurer un sac qui nous fasse confiance et qui ne coûte pas un bras. Lorsqu’on lisait les commentaires clients on s’apercevait qu’il y avait toujours un chat qui avait réussi à endommager son sac et certains au point d’en sortir. Le sac qui coûtait le plus cher avait peu d’aérations et certains clients s’en plaignaient. On s’est retrouvés à acheter un sac sur ZooPlus qui nous a coûté autour de 60€. On lui a également acheté un harnais et une laisse dans le cas où il faille la sortir de son sac de transport à l’aéroport (à la sécurité ou pour passer la douane).
Une fois qu’on a déterminé qu’on irait à Stockholm au mois de juillet, nous avons cherché une compagnie aérienne qui accepte les animaux de compagnie à bord. On s’est tournés vers Norwegian. Nous avons donc acheté un billet pour notre chat en plus des nôtres. On s’y est pris 3 mois en avance.
Enfin, nous avons cherché un logement, sur Airbnb, où les animaux de compagnie sont acceptés. Pour le coup, on s’y est pris en mai je crois et on a galéré on aurait dû s’y prendre encore plus tôt. Cela était surtout dû au fait que lorsqu’on met le filtre « animaux acceptés » il ne reste plus que 10% des logements disponibles car les gens sont frileux à ce niveau-là pour diverses raisons (allergies des proprio, peur de dégâts éventuels). Lorsqu’on a trouvé un appartement sympa et bien situé nous avons envoyé un message à l’hôte pour s’assurer qu’elle acceptait bien les animaux. Elle a confirmé mais a précisé que tous les dommages devraient être payés, ce qui nous a semblé normal.
Quelques jours avant le départ
J’avais demandé au vétérinaire si on pouvait donner un petit quelque chose qui « relaxe » notre chat avant les trajets mais qui ne soit pas trop fort car j’avais lu que cela pouvait être dangereux dans l’avion. Il nous a conseillé de lui donner du Zylkène les jours précédant le départ ainsi que le jour j. J’ai donc suivi ses conseils et ce pour tous les trajets du voyage.
Le contexte de notre départ était compliqué : nous avions déménagé, passé quelques semaines dans la famille, fait des travaux et essayé de faire nos valises ! C’était très mouvementé et j’imagine que notre chat avait bien compris que quelque chose de pas net se tramait.
Dans nos bagages, une place importante était consacrée aux affaires de notre chat : son billet d’avion, son passeport et son carnet de santé, son bac à litière de voyage, un peu de litière d’avance ainsi que de croquettes et de la pâtée, son Zylkène ainsi que quelques médicaments et ses pipettes de vermifuge, deux gamelles de voyage, quelques jouets et son plaid. Et bien sûr elle dans son sac avec dans la pochette le harnais et la laisse.
J’étais très stressée et redoutais plusieurs choses :
- que mon chat se cache sous ou derrière un meuble au moment de la mettre dans son sac
- qu’on galère à la mettre dans son sac
- de lui mettre son harnais pour l’aéroport
- le passage de la sécurité avec elle
- le vol en lui-même
Quelle horreur quand j’y repense !
Le jour J
Je ne sais plus exactement comment on s’est débrouillés mais on a réussi à la mettre dans son sac plutôt facilement car elle était encore endormie. Je ne sais plus comment on a décidé ça mais on ne lui a pas mis le harnais pour le trajet en voiture jusqu’à l’aéroport (un peu moins de 2h). Mais du coup ça voulait dire qu’il fallait le mettre dans la voiture une fois arrivés… Une fois garés au parking de l’aéroport, l’angoisse ! Ce qu’il faut savoir c’est qu’on a essayé de « l’habituer » au harnais chez nous et le résultat était catastrophique. Elle penchait d’un côté à chaque fois donc on ne le lui a mis que deux ou trois fois et vraiment pas longtemps et on n’avait jamais testé la laisse. On a réussi à lui mettre le harnais dans la voiture et à la remettre dans son sac de transport.
A l’aéroport on a demandé comment cela se passait pour passer la sécurité avec notre chat. On avait lu que soit elle passait en restant dans son sac au même endroit que les bagages, soit elle passait dans nos bras sous le portique. On était stressés par la deuxième option car elle avait tendance à essayer de s’enfuir de notre appartement alors on n’imaginait même pas dans un aéroport plein de monde, apeurée… Donc comme c’était possible, on a choisi la première possibilité. Tout s’est bien passé à la sécurité. Dans l’avion, par contre, je l’ai trouvée hyper stressée. Elle me faisait de la peine. On essayait de la garder un peu sur nous (dans son sac) quand on le pouvait et de la rassurer. Il fallait la placer sous notre siège la plupart du temps. Lorsque mes oreilles se bouchaient à cause de la différence de pression atmosphérique, mon chat miaulait donc ça devait le lui faire également. J’essayais donc de lui parler, de la rassurer comme je pouvais. Elle a essayé de gratter son sac à plusieurs reprises. J’avais tellement peur qu’elle parvienne à faire un trou et à s’échapper comme certains chats mais non, ouf. Je ne dirais pas que ça s’est bien passé mais on n’a pas rencontré de problème disons. C’était le début de notre voyage au long cours avec notre chat !
Les transports
Comme je vous le disais plus haut, mon chat a pris tous types de transports pendant ce voyage :
- 5 fois l’avion
- 6 fois le train
- 2 fois la voiture sans compter les Uber et taxis pour rejoindre les appartements depuis les aéroports/gares
- 2 fois le bus
- 1 fois le métro
- 1 fois le tram
Notre boucle c’était (sans compter les escapades d’une journée dans d’autres villes) : France-Stockholm (Suède) / Stockholm-Östersund (Suède) / Östersund-Trondheim (Norvège) / Trondheim-Oslo (Norvège) / Oslo-Copenhague (Danemark) / Copenhague-Prague (République Tchèque) / Prague-Cracovie (Pologne) / Cracovie- Białystok (Pologne) / Białystok-Vilnius (Lituanie) / Vilnius-Riga (Lettonie) / Riga-Helsinki (Finlande) / Helsinki- Stockholm ! 😊
Notre chat a détesté l’avion, c’est une certitude ! Elle était très stressée par les bruits et sensations. Par contre, elle n’a ni miaulé, ni vomi. Si en France nous avions fait passer la sécurité à notre chat au même endroit que les bagages ce fut l’unique fois. En effet, à Copenhague quand on a évoqué cette possibilité on nous a demandé dans quel pays est-ce qu’on nous avait proposé cela et quand on a répondu « en France » ils ont levé au ciel, très énervés. On a alors appris que ce n’était pas du tout sans risque (je crois qu’on a été aveuglés par notre peur de la perdre et n’avions pas creusé la question) … Au final, mon copain a dû aller dans une petite pièce avec notre chat dans les bras le temps de contrôler son sac de transport. Dans les aéroports suivants, pas de petite pièce à proximité donc il a fallu que mon copain prenne notre chat dans ses bras et passe avec elle sous le portique. C’était un calvaire pour moi, j’avais tellement peur qu’elle s’échappe de ses bras. Finalement, notre chat s’agrippait à lui tellement elle avait peur et elle était contente de retourner dans son sac de transport pour une fois. Elle a plutôt bien vécu les trajets en train (qui duraient 6-7h) même quand en Norvège ça tortillait pas mal et que nous on avait envie de vomir comme il faut tout le long ! On veillait à ne pas dépasser les 7h de train et étant donné le contexte de notre voyage il était difficile de faire des trajets plus courts. A un moment du voyage, à Białystok, alors qu’on devait prendre un train, il y a eu un incident et on a été informés que le voyage durerait plus longtemps. Déjà, on aurait dû attendre pas mal de temps à l’aéroport car on ne pouvait pas rester à l’appartement plus longtemps. J’ai paniqué, je ne me sentais pas de faire vivre ça à mon chat donc on s’est renseignés sur les taxis et on a fait le trajet Białystok-Vilnius en voiture avec un chauffeur russe. Cela coûtait beaucoup plus cher que les billets de train et on a dépensé de l’argent dans le vide car on avait déjà payé les billets de train pour au final ne pas les utiliser. Mais ça en valait la peine. Je crois qu’on a mis 5h au lieu de 9h d’attente ou même plus si on était restés sur l’option train ! Notre chat s’est permis de miauler dans les trains et voitures. Un jour elle a décidé de faire des vocalises dans un train vers 7h du matin alors que tous les passagers somnolaient du coup on a été obligés de se mettre entre deux wagons. Mais dans l’ensemble ça allait ! Elle n’a jamais fait ses besoins pendant tous ces trajets (elle avait pourtant une alèse au cas où). Elle se retenait. Une fois on a eu peur qu’elle ait une infection urinaire mais non. Franchement, elle m’a bluffée. J’étais soulagée qu’elle vive plutôt bien les trajets en train et en voiture. Je suis consciente qu’avec d’autres animaux cela n’aurait pas été possible. Elle a clairement rendu ce voyage possible. Je précise qu’on l’a emmenée avec nous et non laissée en France car on devait partir un an et pour nous il était impensable de laisser notre chat à quelqu’un pendant un an. On s’est dit, on a voulu un chat, on assume. Finalement le voyage n’a duré « que » 4 mois et demi et comme on y était on est passés au plan B de notre voyage avec notre chat. Je ne sais pas du tout ce que j’aurais fait si on avait su que le voyage durerait 4 mois et demi. Ni même si on aurait fait ce voyage.
Les logements
A Stockholm on a failli faire un aller-retour en France pour laisser notre chat à quelqu’un puis repartir car elle a mis du temps à s’habituer à sa nouvelle vie. Pendant une ou deux semaines elle se lamentait beaucoup dans l’appartement. On s’est dit que ça ne serait pas possible de continuer et elle nous faisait beaucoup de peine. Puis, ça s’est nettement amélioré. Concernant les logements, nous n’avions pas les mêmes goûts que notre chat ! Parfois, on adorait un appartement comme c’était le cas à Sundbyberg (banlieue de Stockholm), à Oslo, à Cracovie (deuxième appartement) ou encore à Białystok mais elle pas du tout ! Elle miaulait beaucoup. D’autres fois, on était d’accord comme à Copenhague et à Cracovie (premier appartement) où les appartements n’étaient pas top ! Elle m’a surprise dans un appartement qu’on a détesté à Riga. Les photos de l’annonce avaient été prises de nuit donc on ne s’est pas aperçus d’un problème important : l’appartement donnait sur une minuscule cour intérieure qui ne laissait jamais rentrer la lumière du jour. J’allumais la lumière pour prendre mon petit déjeuner… On a râlé, on nous a montré une autre chambre située un peu plus haut mais c’était la même obscurité. Ça a contribué à nous gâcher le séjour, entre autres facteurs. Quand j’ai vu l’appartement, je me suis dit « oh non elle ne va pas pouvoir regarder par la fenêtre ! » et en fait elle s’y est sentie super bien, ne se lamentait jamais, j’ai été abasourdie.
Les fenêtres étaient très importantes pour elle, elle en a vu de toutes les sortes et, dans plusieurs logements, on voyait notre chat par la fenêtre depuis la rue, c’était trop mignon ! J’ai essayé de comprendre les critères de mon chat : à un moment j’ai cru qu’elle se sentait bien surtout dans des appartements « neutres » uniquement destinés à de la location Airbnb et non dans des appartements « habités » par des locaux mais cela ne le faisait pas à chaque fois donc finalement je n’ai pas élucidé la question. Elle adorait regarder par les fenêtres, se cacher sous les lits, monter sur des étagères. Elle a détesté un appartement assez vide. J’essayais de jouer avec elle comme avant. Elle avait certains jouets fétiches ainsi que son plaid.
Un problème s’est posé dès les premiers jours du voyage quand on l’a vue faire ses griffes sur le canapé. Oups ! On n’avait pas pensé à ça ! On a parcouru Stockholm à la recherche d’un mini arbre à chat ! On a fini par trouver et ça nous a épargné pas mal de dégâts et donc de frais ! On s’est demandé si on allait se trimballer cet arbre ou si on allait s’en débarrasser et en racheter un dans chaque destination car il ne rentrait pas dans nos bagages. On a vite opté pour la première solution pour des raisons de gaspillage, d’économies, de facilité (sur le fait d’en rechercher un nouveau dans chaque destination). On l’a trimballé dans un grand sac en papier. C’était encombrant, pas pratique mais on l’a fait de train en train.
Puis, une fois qu’on a décidé à Copenhague de prendre un avion pour Prague on a compris qu’on n’allait pas pouvoir continuer à le mettre dans un sac en papier. Mon copain m’a dit qu’on trouverait une valise pas chère vite fait. Ouais ben ni le « pas chère » ni le « vite fait » se sont concrétisés. On a tourné et viré dans Copenhague et bien galéré car il n’existait pas de valises pas chères, donc c’était soit prendre la moins chère mais quand même chère de mauvaise qualité soit mettre le prix. On s’est donc retrouvés avec une valise Samsonite de taille moyenne qui m’a coûté une certaine somme d’argent (qui se trouvent actuellement dans ma penderie et qui n’a plus servi mais j’espère bien m’en servir à nouveau un jour) ! Et on a pu continuer avec l’arbre à chat (que j’ai toujours, dans mon salon, dans un tout autre état mais il fait encore le taf !). Pour clore la rubrique « logements », mon chat a eu un problème de vomissements à Copenhague et sur les conseils de mon vétérinaire j’ai dû fractionner sa ration de croquettes sur la journée et éviter la pâtée pendant quelques jours. Malheureusement, à cause de ça mon chat est devenu addict à la nourriture et nous a rendus fous par moments ! En pleine nuit, elle grattait les placards où se trouvaient ses croquettes ou miaulait devant. Heureusement, elle n’a fait aucun dégât dans les appartements et nous avons eu de bons commentaires de nos hôtes. Bien sûr, en fin de séjour, même quand le ménage était inclus, on faisait un brin de ménage et on enlevait les poils laissés par notre chat un peu partout avec l’aspirateur et/ou une brosse adhésive.
La nourriture et les médicaments
Une fois le stock de pâtée et de croquettes épuisé, il a fallu se procurer de la nourriture pour chat. Si on a facilement retrouvé la marque de croquettes qu’on utilisait cela n’a pas été le cas pour la pâtée. Concernant la pâtée, comme nous avions fait de nombreuses recherches en France afin de lui trouver quelque chose qui soit bon pour sa santé, nous souhaitions au maximum pendant le voyage continuer sur cette lancée. Du coup, parfois, pour s’en procurer nous avons fait des parcours du combattant et ce n’était pas la même marque que celle qu’on lui donnait en France. Les vomissements survenus à Copenhague seraient dû au changement de pâtée d’après notre vétérinaire. Pourtant, en France on l’avait déjà fait mais il n’y a pas forcément de logique. Concernant la litière, elle a tout eu : sortes de « graviers », « sable », copeaux légers et même bouts de papier ! C’était trop bien la litière en papier ! Quand on changeait d’endroit, on essayait de tout garder mais quand ça ne rentrait pas dans nos bagages on se débarrassait de la litière. Parfois, on tentait de blinder notre bagage cabine (qui dépassait le poids autorisé) et on voyait si ça passait et ça passait ! A un moment donné on a terminé la boîte de Zylkène achetée chez notre vétérinaire donc il a fallu en trouver. C’était à Copenhague (là-bas on a eu toutes les recherches en même temps : nourriture, médicaments, valise !) et on a galéré pour finir par en trouver chez une vétérinaire (qui parlait Français !). On a également rencontré la même situation pour les pipettes de vermifuge externe à Helsinki. On en a commandé chez une vétérinaire près de notre logement, on lui a laissé nos coordonnées mais elle ne nous a jamais rappelés. On n’avait pas tout suivi mais on avait compris qu’il fallait aller récupérer les pipettes dans une pharmacie et quand on y est allés les pharmaciens n’étaient pas au courant de la commande donc on est rentrés bredouilles. C’est totalement par hasard qu’on en a trouvé à Tallinn (Estonie) où on est allés sur une journée. On avait pris le bateau retour pour Helsinki de 22h et quelques alors qu’il faisait nuit depuis 16h et qu’on n’allait pas visiter les quartiers alentours du centre-ville de nuit. Comme on avait terminé notre visite du centre vers 18h je crois, on a fini par manger quelque part et poireauté dans un centre commercial où j’ai trouvé du vermifuge externe à un prix très bas ! Je me suis donc fait une petite réserve !
Une expérience unique
Quand j’y repense, je n’en reviens pas d’avoir voyagé pendant des mois avec mon chat ! C’est sûr qu’on aurait vécu ce voyage différemment si nous n’avions pas été avec notre chat. Nous avons choisi les logements en fonction de notre chat, certaines destinations également (par rapport aux temps de trajets) et nous avons choisi notre date de retour pour pouvoir faire le vaccin annuel de notre chat en France. Lorsqu’on était à Vilnius, j’ai constaté qu’il fallait que l’on rentre en France avant une date précise pour pouvoir faire le vaccin de notre chat. A Vilnius nous réfléchissions à peut-être nous expatrier dans un des pays du voyage. Si on ne s’expatriait pas, autant rentrer en France à temps pour le vaccin. A Riga, on a encore cherché et à Helsinki on a enfin acheté nos billets retour pour la France (à notre grand regret mais c’était la voix de la raison). On aurait pu faire le vaccin en Finlande ou en Suède mais cela aurait été inutilement stressant puisque notre boucle s’achevait, il était plus judicieux de faire coïncider les dates pour plus de tranquillité. La présence de notre chat a également entraîné plus de dépenses que si on avait été sans elle : sans elle, nous n’aurions pas pris autant de Uber et taxis pour transiter des aéroports/gares vers les appartements mais aurions pris davantage les transports en commun. Et un taxi à Stockholm c’est cher ! Sans elle, nous aurions eu davantage de choix de logements et n’aurions certainement pas suivi cet itinéraire-là. Sans elle, je n’aurais pas stressé à chaque déplacement (oui oui !). Mais sans elle, le voyage n’aurait pas eu la même saveur ! Quel bonheur de l’avoir avec nous au quotidien, de la regarder découvrir les logements, de la surprendre à sa fenêtre depuis la rue ! Nous avons malgré tout passé du temps avec elle car nous ne l’avons jamais laissée plus d’une journée, la plupart du temps nous ne quittions pas l’appartement avant midi et nous rentrions avant la nuit et il nous est arrivé à plusieurs reprises d’avoir des journées off passées à l’appartement avec elle. En plus, on dormait avec elle (à mon grand regret !).
En France, nous ne dormions pas avec elle car je dors très mal avec elle : elle dort sur ma tête et quand ça lui prend elle me mange les cheveux ou essaye de jouer et moi j’ai un sommeil hyper léger donc non merci ! Le premier appartement du voyage était un studio donc nous n’avions pas le choix, le suivant également. Puis, à Trondheim c’était un T2 alors j’ai tenté de faire comme en France mais impossible elle miaulait beaucoup trop derrière la porte ! Elle a donc pu continuer à dormir avec nous et je me suis mise en quête de boules Quiès. Malheureusement, ça ne couvrait pas tous ses bruits donc je les trouvais plutôt inutiles mais les mettais en me disant que ça devait bien couvrir certains bruits quand même. (Depuis le voyage, il est désormais devenu impossible pour moi de dormir sans boules Quiès, je suis dégoûtée, j’ai essayé mais je me focalise sur de minuscules bruits et finis par les remettre. C’était la première fois de ma vie que je mettais des boules Quiès, c’est bien dommage !) On a vite compris que ce n’était pas habituel de voyager avec son chat dès les préparatifs du voyage. Notre entourage se demandait ce qu’on fabriquait ! Je crois qu’on ne se rendait pas bien compte, qu’on ne pensait qu’au positif, qu’on n’envisageait pas les risques et contraintes et c’est justement ce qui a permis qu’on saute le pas.
Et si c’était à refaire ?
Je ne saurais pas répondre à cause de tout le stress que j’ai vécu au sujet de mon chat. C’était ma source de stress n°1 pendant le voyage avant les recherches d’appartements au dernier moment. Il faut savoir que j’ai une réelle angoisse de la perdre. Vous me direz, ben sur ce coup-là je n’ai pas mis toutes les chances de mon côté ! C’est sûr… J’aurais donc vécu ce voyage bien plus sereinement sans mon chat. Mais est-ce que j’aurais réussi à le confier à quelqu’un ? Sachant que mon angoisse de la perdre fait que limite je n’ai confiance en personne pour s’occuper d’elle. J’aurais peur qu’elle s’échappe par une porte ou une fenêtre.
Et après ?
Depuis mon voyage de 2018, je n’ai pas refait de voyage à l’étranger hormis une journée à Bruges. Ce n’était pas choisi, j’ai un peu subi les faux plans à droite à gauche et n’ai pas réussi à franchir le pas d’un voyage solo à l’étranger. En revanche, j’ai beaucoup voyagé en France et y ai fait un voyage solo fin 2019 dont je vous parlerai bientôt. Il s’agit pour moi d’une première étape vers un voyage solo à l’étranger. Tout ça pour dire que la question du voyage avec ou sans mon chat ne s’est pas posée depuis mon voyage au long cours. Cependant, elle est bien présente dans mon esprit car j’aime énormément voyager. Je ne trouve aucune situation satisfaisante (l’emmener avec moi ou la confier à un proche) mais je sais que je devrai prendre une décision à un moment donné car je ne vais pas arrêter de voyager. J’essaye de me rassurer en me disant que des tas de personnes vivent l’une ou l’autre des situations donc que ça se fait. Et quand je repense au voyage avec elle, je me dis qu’il y a toujours cette possibilité. Je ressens une certaine culpabilité dans les deux cas et ne sais pas ce qui serait le mieux pour elle. Depuis ce voyage, elle n’a quasi pas bougé, elle a une vie encore plus pépère qu’avant le voyage. Je n’oserais pas la déranger quand j’y pense. Mais d’un autre côté, j’ai l’impression que par moments elle s’ennuie malgré le fait que je joue avec elle et qu’elle ait beaucoup de jouets et distractions (fenêtres, étagères, mini et moyen arbres à chat, différentes cachettes, explorations de son environnement tous les jours, etc.). Alors parfois je me dis que peut-être un voyage la stimulerait. D’autres fois, je rêve qu’elle se promène carrément avec moi en voyage ! Je sais que certains le font mais moi étant une « flipette » de la perdre c’est inenvisageable… pour le moment !
Et vous, avez-vous déjà voyagé avec votre chat ou aimeriez-vous tenter l’expérience ?
J’ai été captivée par ton récit !
Oui, j’ai voyagé avec mon premier chat. Elle me suivait partout mais je la laissais la plupart du temps en liberté lorsque nous étions en campagne ou à la plage ou sur mon épaule avec une petite laisse attachée à son harnais lorsque nous étions en ville à pieds par exemple.
Elle avait une litière dans la voiture et l’idée c’était que si elle voulait sortir avec moi, elle pouvait venir que je sorte à pieds ou en voiture et même en vélo (elle se mettait dans me panier accroché au guidon.
J’ai eu bien sûr quelques déconvenues où j’ai dû attendre qu’elle redescende d’un arbre où elle était montée suite au passage d’un camion de pompiers toutes sirènes hurlantes alors que je l’avais laissée sortir de la voiture lors d’une pause trajet ou qu’elle termine ses explorations dans des bois ou se cache après le passage de chiens en liberté mais elle m’a accompagnée aussi lors d’un grand voyage jusqu’au sud de l’Espagne qui a duré 3 mois.
Et j’ai réalisé en lisant ton récit qu’à part une litière, son harnais et sa laisse je n’avais rien pris d’autre; peut être des croquettes ? j’ai tout pris au fur et à mesure de ses besoins ….. mais elle ne mangeait pas de pâtée, juste du thon donc pas de changement de composition et n’a jamais été malade. A un moment, nous étions dans un appartement au 3ème étage et le soir je la sortais dans le parc de la résidence et elle traversait les couloirs, escaliers, portes, en liberté 😉
Coucou Koryne, merci beaucoup pour ton commentaire ! Ton récit me donne tellement envie de voyager comme ça avec mon chat ! 🙂 Si j’arrive un jour à dépasser ma peur de la perdre, je tenterai l’expérience. J’imagine que voyager avec son animal de compagnie de cette façon c’est quelque chose de fort. Whouah un voyage au long cours en Espagne, c’est un des rêves que j’ai notés sur la bucket list ! A bientôt 😉
Eh oui pas simple de voyager avec un animal! Surtout un chat qui est naturellement assez casanier..tes photos son très belles. Catherine
Entamer le récit de ton voyage par un chapitre entièrement consacré à ton chat est une idée originale et excellente. Je me suis vraiment laissée emporter par ton histoire : quelle expérience !
J’ai moi-même voyagé en France avec mon premier chat. En stop comme c’était d’usage dans les années 80 et sans laisse : elle me suivait partout.
Aujourd’hui, je privilégie ma liberté de mouvement : entre voisins, c’est la solidarité féline et nous gardons mutuellement nos chats (quelquefois les chiens) lorsque nous partons.
Coucou Mélusine, merci beaucoup pour ton commentaire ! Alors ce n’est pas le début du récit de mon voyage, je l’ai commencé il y a quelques mois déjà mais oui j’avais envie de consacrer un article entier à mon chat 🙂 Cool ce voyage avec ton chat ! Je trouve que voyager avec un chat qui est en liberté ou même en laisse est tout autre chose que mon voyage avec mon chat qui ne sort pas. Dans la première façon de voyager, il y a plus de liberté (pour les deux!) et le chat participe vraiment au voyage à proprement parler, aux trajets mais aussi aux promenades. La mienne n’a pas vécu les points positifs du voyage que sont les promenades pour découvrir les pays (enfin ce serait peut-être un cauchemar pour elle, remarque !). A bientôt ! 😉
Coucou Catherine, merci beaucoup pour ton commentaire ! Ça tu l’as dit !!! Merci, j’ai eu du mal à faire des choix pour les photos ! A bientôt 🙂