(Image par Couleur de Pixabay)
C’est avec un mélange de honte et d’auto-dérision que je m’apprête à rédiger cet article ! Désormais vous connaissez à peu près tout de mon voyage de 4 mois et demi en Europe, vous avez une vision globale de l’itinéraire, des transports choisis et des (nombreuses) galères vécues. Pour ceux qui découvrent mon blog, j’en parle ici et là. Avant de lire le titre de l’article qui spoil son contenu, vous nous imaginiez peut-être avec un sac à dos chacun et notre chat. Rappelez-vous, le but initial du voyage était de partir un an, de travailler et de voyager pendant les weekends et les vacances à partir d’un lieu fixe. Si je vous dis qu’on a fait tout ce périple avec 60-70kg de bagages, vous me croyez ? Je ne sais pas si je dois rire ou avoir honte en écrivant ces lignes ! Oui, vous avez bien lu ! Dans cet article, je vais vous parler de nos bagages, de ce qu’on a mis dedans, des galères rencontrées et des leçons apprises grâce à tout ça. Vous l’aurez compris, pour mon prochain voyage le maître mot sera « voyager léger » ! Prenez un peu cet article comme une liste de tout ce qu’il ne faut surtout pas faire pour un voyage au long cours ! 😉
Les préparatifs des bagages
Nous devions partir un an en Suède, Norvège, Danemark et Finlande avec notre chat. Le but était de voyager et de travailler. L’idée c’était de trouver une ville pied-à-terre dans chacune des destinations, d’y trouver un logement et un emploi et d’y laisser notre chat (entre les mains d’une personne qui se serait occupée d’elle) pendant les weekends et les vacances pendant lesquelles nous comptions voyager. Quand la question des bagages s’est posée on s’est dit qu’il fallait emporter des affaires pour tenir un an et surtout des vêtements adaptés à chaque saison.
J’ai commencé à faire ma liste un mois environ avant le départ et lorsque le moment est venu de mettre mes affaires dans une valise, j’ai commencé à paniquer. Heureusement, j’ai fait le test quelques semaines avant le jour j… Même pas la moitié des affaires notées sur ma liste rentrait dans la valise en question. Du coup, je me suis mise en quête d’un bien plus gros bagage pour pouvoir y faire rentrer tous mes biens. Mon but était d’emporter le plus de choses possible. Je me suis donc retrouvée à faire tous les magasins de bagages du centre-ville de la ville où j’habitais à cette époque-là, en quête d’une « mini maison à roulettes ». J’ai jeté mon dévolu sur un énorme sac Eastpak qui m’a coûté autour de 60€ (sur Internet finalement). J’étais rassurée ! Mon copain avait de son côté une grosse valise, ça allait le faire !
On s’est dit qu’on aurait forcément besoin d’un sac à dos pour les randos qui pourrait également faire office de bagage cabine pour les trajets en avion. On s’est dit qu’un pour deux suffirait. Après plusieurs essayages à Decathlon, on en a choisi un de 50L.
Quelques jours avant le départ
Les jours qui ont précédé notre départ, nous avons essayé de faire nos valises. Oui, « essayé ». En fait, rien ne rentrait ! Donc il fallait sans cesse faire des choix. J’étais confrontée à plusieurs dilemmes du genre : « je prends une seule crème pour le corps ou deux ? », « je vais bien devoir m’occuper par moments donc obligé je prends des livres ! Un an, c’est long et là-bas ce ne sera pas en français, forcément ! », « est-ce que je prends un ou deux masques de sommeil ? », etc. Il fallait faire rentrer nos vêtements, toutes saisons confondues et les vêtements d’hiver prenaient énormément de place car je voulais emporter un pantalon de ski, des chaussures méga chaudes, un manteau, etc. Moi j’ai préféré acheter en France tout ce qu’il me manquait comme des chaussures et un pantalon de rando alors que mon copain s’est dit qu’il achèterait ce genre de choses sur place (je pense qu’il avait oublié qu’on ne se rendait pas dans les pays les plus abordables d’Europe !). Il fallait également faire rentrer toutes les affaires de notre chat et pour ça merci le gros sac Eastpak ! Bref, on avait tout plein de trucs à emporter, qui nous paraissaient tous plus indispensables les uns que les autres. C’est là qu’on voit que c’était notre premier voyage au long cours car même pour notre projet initial je suis sûre qu’on avait trop de bagages. Avant, on voyageait deux semaines max et dans des hôtels ou appartements Airbnb où nos valises ne bougeaient pas du séjour. Ouais, on était habitués au confort quoi, pas baroudeurs pour un sous ! On pensait le devenir pourtant… On était bien mal partis en tout cas ! On a fini par tout faire rentrer la veille du départ, il me semble. Ça confirme encore qu’on était mal préparés… Par contre, je ne pensais pas que tout cela donnerait le ton du voyage : dernier moment, stress et galères… J’exagère bien sûr, il y a aussi eu beaucoup de points positifs dans ce voyage qui reste pour le moment le plus beau voyage de ma vie !
Voici notre chargement du jour J :
1 grande valise (23kg)
1 grand sac (23kg)
1 sac à dos (10kg)
= 56kg + notre
chat dans son sac (6kg)
Je vous avais prévenus ! No comment…
Qu’y avait-il dans mes bagages ?
Je ne parlerai pas de la valise de mon copain mais uniquement de mon gros sac et du sac à dos commun.
Beaucoup de vêtements
- des sous-vêtements
- des chaussettes
- 1 ou 2 paires de chaussettes spéciales rando
- un pyjama d’été
- des chaussons
- un maillot de bain
- 6 débardeurs
- 2 shorts
- 1 robe
- 1 pantalon de randonnée
- 2 jeans (un brut et un gris)
- 1 gilet fin
- une doudoune fine de mi-saison
- un pyjama d’hiver
- 2 gilets épais
- 2 ou 3 pulls
- 2 ou 3 t-shirts à manches longues en coton pour mettre sous les pulls
- 1 ou 2 polaire(s) (je ne me rappelle pas de tout !)
- 1 pantalon de ski
- 1 doudoune d’hiver
- 2 leggins/collants chauds pour mettre sous les pantalons en hiver
Des accessoires
- 1 paire de lunettes de soleil
- 1 bonnet
- 1 paire de gants (d’hiver mais pour des hivers dans le Sud de la France…)
- une écharpe (même pas en laine)
Des chaussures
- des Birkenstock (quelle erreur ! J’ai eu mal partout en arpentant les rues et dès que j’ai mis des baskets, c’est passé)
- des baskets New Balance (je les avais achetées un ou deux ans auparavant et franchement elles ont vraiment bien fait le taf ! Elles sont toujours dans mon placard, en bon état, et je les mets lors d’escapades de quelques jours, ça me rappelle ce voyage, j’adore !)
- des chaussures de randonnée
- de grosses chaussures d’hiver fourrées pour des températures négatives
Ma trousse de toilette
J’avais des produits au format normal dans mon bagage et des produits au format voyage dans le sac à dos (bagage cabine pour les trajets en avion).
- 2 gels douche (ah bon, on en trouve à l’étranger ?!)
- 2 shampoings
- 2 après-shampoings
- mon maquillage (un crayon noir, une palette de fards à paupières et un baume à lèvres)
- un démaquillant pour les yeux
- un nettoyant pour le visage
- un tonique
- une crème de jour
- un gommage pour le visage
- une brosse à dents
- un dentifrice
- deux beurres pour le corps (ben oui, je n’en mets quasiment pas de l’année mais ça m’a tout à coup paru indispensable !)
- un gommage pour le corps (idem)
- de la crème pour les mains (idem)
- de la crème solaire
- une brosse pour les cheveux
- une pince à épiler
- un coupe-ongles
- des cotons à démaquiller
- des cotons-tiges
- du produit pour laver les oreilles (oui oui !)
- des mouchoirs
Des indispensables
- bien sûr nos passeports, de l’argent, nos billets de transport, etc.
- mon sac à main
- une pochette en bandoulière (pour mettre tous les documents importants et l’argent)
- des médicaments (mes traitements, du Doliprane, de l’Aspégic, du Carbolevure, du Spasfon, etc.)
- une grande serviette en microfibre (utile quand il n’y a pas de serviettes dans les logements, pour aller à la plage et au sauna)
- une petite serviette en microfibre (pour mes cheveux)
- un petit sac à dos
- nos téléphones portables pour téléphoner, se géolocaliser (merci Google maps !), prendre des photos et alimenter nos comptes Instagram du voyage, (sur)vivre en somme !
- nos chargeurs de portables
- 2 powerbank pour pouvoir recharger nos téléphones à tout moment (à avoir absolument)
- deux masques de sommeil (une obligation dans la plupart des pays qu’on a faits car ils ne connaissent pas les volets là-bas !)
- une gourde (un must have !)
Les affaires de mon chat
- son passeport
- son carnet de santé
- son sac de transport
- quelques médicaments, du vermifuge interne et externe d’avance et le Zylkène
- un petit sac de croquettes
- de la pâtée (boîtes de conserve)
- deux gamelles de voyage
- un bac à litière de voyage
- un peu de litière d’avance
- son harnais
- sa laisse
- son plaid
- quelques jouets
- sa brosse
Des trucs en tous genres
- deux lampes frontales
- 2-3 livres (jamais lus)
- un carnet
- notre guide de Stockholm d’un précédent voyage
J’ai l’impression que j’oublie des choses et je ressens le même stress qu’avant de partir en voyage alors que là il n’y aura pas trop de conséquences ! Mais dites-moi en commentaire si vous pensez que j’ai oublié un truc flagrant que toute personne normale emporterait !
Pourquoi on s’est alourdis au fil du voyage
Nooon ? Si, si c’est possible. On a commencé à s’alourdir dès Stockholm quand on a dû acheter un mini arbre à chat comme je vous le racontais dans cet article. Par la suite, on se l’est trimballé jusqu’à Copenhague de train en train dans un grand sac en papier. Puis, il a fallu acheter une nouvelle valise pour que l’arbre à chat puisse prendre l’avion. Donc on s’est retrouvés avec une valise de taille moyenne qui pesait 15kg à l’aéroport d’Helsinki (avant-dernière destination du voyage), c’est à ce moment-là que nous avions un chargement de 71kg + notre chat dans son sac.
Comme j’avais eu la bonne idée de voyager avec des vêtements déjà bien usés, j’ai dû racheter 3 jeans (un noir, un brut et un bleu clair) en Pologne et des chaussons en Lettonie. Je comptais me délester des pantalons abîmés mais quand je me suis mise en quête d’un endroit où les donner à Riga ç’a été une telle galère que je les ai gardés jusqu’au bout.
On a également fait un peu de shopping (dans la limite de la place disponible dans nos bagages, donc pas beaucoup) pour acheter ce qui nous manquait (un pantalon et des chaussures de rando en Suède pour mon copain et des moufles en Lettonie pour moi car l’hiver arrivant je commençais à perdre le bout de mes doigts avec mes gants inadaptés) mais aussi pour le plaisir (j’ai acheté un pyjama bien dans le thème avec inscrit dessus « all you need is a cat » 😊).
Pendant toute la durée du voyage on a conservé des brochures obtenues dans les différents offices de tourisme ainsi que des papiers en tous genres : tickets de transports, tickets de caisse, cartes des villes, etc. A la fin, on avait un sac plastique bien rempli et… bien lourd ! D’un côté c’était nous alourdir pour pas grand-chose, de l’autre aujourd’hui ça nous fait des souvenirs et tous ces trucs me sont très utiles pour écrire mes articles.
Bien sûr, on a rapporté des souvenirs de plusieurs destinations en plus des achats en tous genres (qui sont aussi des souvenirs finalement comme mes moufles aux couleurs de la Lettonie) :
- des cartes postales
- un porte-clés et de la confiture d’Oslo
- des chocolats de Prague
- une décoration de Cracovie (céramique)
- un carnet, un bloc-notes, un porte-clés et des magnets (avec les œuvres d’art d’une exposition) de Vilnius
- une décoration d’Helsinki (petit bonhomme)
- 3 étoiles de Noël, 2 mères Noël et 1 père Noël de Stockholm (pour nos proches et nous)
Les galères rencontrées en voyageant lourd et encombrant
Ah mais maintenant il faut les porter tous ces bagages ?
Mon copain a quasiment tout porté car le peu de muscles que j’ai sert uniquement à me porter moi-même alors des bagages… Je portais mon chat d’un côté et de l’autre soit je faisais rouler une valise soit je portais le sac en papier avec le mini arbre à chat + le bac à litière (c’était lourd ! Enfin, pour moi en tout cas). Et mon copain portait tout le reste. Sur ce coup-là j’étais le boulet du voyage ! C’était largement faisable quand on réservait un taxi ou un Uber pour aller des aéroports/gares jusqu’aux appartements. Malheureusement, il y a eu plusieurs destinations où il n’y avait pas de Uber et où les taxis coûtaient un bras donc soit on faisait les trajets à pied quand l’appartement était à proximité soit on prenait les transports en commun avec toute notre cargaison. Je me rappellerai toujours de notre arrivée catastrophique à Copenhague (par le train) … Il n’y avait pas de Uber et les taxis étaient trop chers donc on s’est mis en quête d’un bus. Quand on a fini par trouver on s’est dit que le plus difficile du trajet était passé (les 7h de train + le transport pour se rendre à l’appartement) mais que nenni ! On est montés dans le bus et on n’avait pas d’espèces, juste nos cartes bancaires. En Suède et en Norvège on pouvait payer de cette façon-là donc on a cru qu’il en serait de même au Danemark. Eh bien non ! Il fallait des espèces comme en France. On a eu l’impression de régresser dans la modernité et on était bien dégoûtés. On s’était vite habitués à la modernité ! Il fallait donc trouver un distributeur et c’est moi qui étais chargée de cette mission. J’en trouve un dans une banque mais il est en train d’être réparé par un technicien qui me dit qu’il en aura pour un moment. OK… Il m’indique un autre endroit, quand je finis par le trouver j’ai l’impression que je ne vais jamais réussir à obtenir de l’argent car il est trèèèsss leeeent, entre le moment où je clique et la réponse de la machine il s’écoule beaucoup de temps où je me demande si ça va le faire. Finalement, ça le fait et on remonte dans un bus. Le bus se blinde au fur et à mesure de son trajet donc on se demande comment on va sortir. On y parvient mais on se rend compte qu’on aurait pu continuer un peu en bus tout compte fait. Oups. Du coup on marche, on marche, je traîne une valise sur un revêtement horrible alors je force, je transpire, je m’énerve, j’ai envie de pleurer, le séjour commence bien quoi !
Le jour où on a quitté Prague, je ne sais pas comment on s’est débrouillés mais on était en retard donc on a dû courir avec tout notre attirail pour choper un tram.
Le trajet le plus stressant a été celui pour quitter Copenhague (je vous l’ai dit, on a enchaîné les galères jusqu’au bout là-bas). Cette fois-ci, on devait prendre un avion donc ce n’était pas le même trajet qu’à l’aller. Le deal c’était de prendre un bus puis un métro. Rien de bien méchant en temps normal mais là entre les bagages et le chat, j’angoissais. Tout s’est plutôt bien goupillé si ce n’est qu’un pickpocket a ouvert la poche avant de notre sac à dos (heureusement rien d’important à l’intérieur car je gardais précieusement l’argent et les papiers dans une pochette en bandoulière sous ma veste).
Il faut que ça rentre !
D’une façon générale, on priait pour que les Uber choisis aient une voiture suffisamment grande pour que tout notre barda (je ne savais même pas que ça s’écrivait comme ça ! Je n’utilise jamais ce mot mais je ne sais pas pourquoi quand j’écris des articles j’ai plein d’expressions du genre qui me viennent à l’esprit !) rentre à l’intérieur.
Et éviter de payer un surplus dans les aéroports !
Il n’y avait pas de balances (ou qui ne fonctionnaient pas) dans les appartements pour peser nos bagages lorsque l’on devait prendre l’avion. Du coup, on se retrouvait dans les aéroports à peser nos bagages et faire les ajustements nécessaires pour ne pas dépasser les poids autorisés : on ouvrait tous nos bagages et on faisait notre micmac (première fois de ma vie que j’écris ce mot). Une fois, vers la fin du voyage, on n’a eu aucun changement à faire, tout était bien réparti et j’étais trop contente (c’est moi qui avais cette tâche 😏).
Des regrets ?
Oh que oui ! Maintenant que j’ai voyagé dans ces conditions, c’est sûr que je voyagerai beeaauuucoup plus léger la prochaine fois.
Par contre, comme pendant notre voyage on a vécu trois saisons, j’ai mis tous mes vêtements sauf le pantalon de ski (j’ai connu plus glamour pour les sorties en ville). Si on était allés en Laponie je l’aurais mis mais dans Helsinki et Stockholm j’ai préféré m’abstenir !
Il y a des affaires que j’ai emportées que j’aurais dû laisser en France, je vous épargne la liste, vous les avez bien remarquées, hein ! Ceci dit, je les ai quand même utilisées (oui même le produit pour les oreilles !).
Il y a des choses qui auraient pu me servir mais dont on n’a pas eu besoin :
- les lampes frontales alors qu’elles nous avaient bien été utiles quelques années auparavant à Luleå pour les promenades nocturnes dans la neige (coucher du soleil à 13h en hiver oblige !)
- les livres
J’espère pouvoir vous proposer une vraie liste des choses à emporter pour un voyage au long cours dans un futur (proche ?) !
Et vous, est-ce que ça vous est arrivé de totalement vous planter sur les affaires que vous avez emportées en voyage ? N’hésitez pas à commenter, je me sentirai moins seule ! 😉